Émergences de prédateurs

Émergences de prédateurs
11 h 20 min , 5 novembre 2017 2

15 avril 2017, Ouroux. Approche d’une petite zone humide que je visite régulièrement, baignée par le chant des passereaux: Locustelle tachetée, Fauvette gristte, Rossignol philomèle.
La zone paraît calme en cette fin d’après-midi, mais en y regardant de plus près, les prédateurs sont déjà là, sortis de leur hibernation: ici une Dolomède des marais, à l’affût, là une Couleuvre à collier immobile au milieu des joncs des marais, ailleurs les grenouilles, qui pataugent dans l’eau boueuse. Et les premières libellules, Agrion éléganIschnura elegans, Leste brun Sympecma fusca…

Couleuvre à collier
Couleuvre à collier

 

20 avril 2017. Je note 3 Libellules déprimée Libellula depressa et 4 Lestes brun Sympecma fusca

Sympecma fusca
Sympecma fusca

13 mai 2017. Un mois plus tard, c’est l’effervescence. La végétation explose, les Dolomèdes des marais sont partout, certaines sont énormes. Et les libellules bien plus nombreuses. Ce matin, c’est l’émergence de l’Aeschne printanière Brachytron pratense. Il faut prendre des précautions pour ne pas trop piétiner ce milieu fragile, il est assez facile de repérer les exuvies aux jumelles, j’en repère ainsi quelques unes, assez accessibles. Certaines libellules sont quasi prêtes à l’envol, alors que d’autres commencent tout juste à émerger, la tête à l’envers. Cette étape est périlleuse, avec parfois des malformations.

Dolomède des marais
Dolomède des marais

Saltique
Saltique (Araignée sauteuse)

 

Brachytron pratense
Brachytron pratenseBrachytron pratense
Les principales étapes de l’émergence

 

Brachytron pratense
Une émergence de Brachytron pratense qui a mal tourné…

Brachytron pratense
… alors que pour celle-ci, tout s’est bien passé !

Le mondes des libellules est passionnant. A ce sujet, je conseille vivement le beau livre Ma vie de libellule de mon ami Daniel Magnin, aux éditions La Salamandre.

2 Réponses

  1. André Bon dit :

    Très belles observations et photos Frédéric,
    Je pense que l’araignée sauteuse est soit Marpissa radiata soit Marpissa pomiata que l’on trouve toutes deux dans la végétation des berges humides et dont les mâles ont de gros pédipalpes en forme de cuillère (c’est le cas ici).
    Je penche pour Marpissa radiata, moins rare que sa cousine, et dont j’ai lu que les pattes sont foncées à extrémité claire, mais sans certitude.

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